Malgré la sonorité, la photographie organique n’a rien à voir avec la photographie. Il s’agit ici d’une recherche menée sur des cultures bactériennes. Les chercheurs et étudiants de la MIT ont voulu prouver que les bactéries étaient contrôlables. Il est techniquement faisable de les manipuler comme on le souhaite. Le rapprochement avec la photographie fait en effet référence direct aux minuscules pixels qui composent une seule image. Ce programme vise alors à concilier biologie et ingénierie.

Les prémices de de la photographie organique

Le prestigieux inventeur de la photographie a sûrement déjà eu une vague idée de cette découverte scientifique. Il aura fallu deux siècles pour que son rêve soit finalement concrétisé. Les chercheurs de l’université de Californie ont trouvé comment donner vie à la photographie. Tout a commencé avec le fameux « flying spaghetti monster ». Il s’agit d’un crabe imaginaire à 6 pattes. Elle sera alors la première photographique organique jamais réalisée. Toutes ces photographies sont en effet le fruit de processus biologique d’une précision d’orfèvre. Ces séries de portraits ont fait le tour du monde.

Contrairement aux matériaux classiques utilisés par Kodak, Fuji ou encore Agfa, cette technologie révolutionnaire a directement recours à des matériaux organiques, c’est-à-dire des cellules vivantes. On parle ici de milliers de captures microscopiques implantées dans des organismes vivants : les bactéries. Dans les années 1827 et 1826, la simple idée de contrôler des bactéries aurait créé la polémique et la controverse. Aujourd’hui, ce n’est plus une utopie, mais bien une réalité. Découvrez-en davantage sur le site www.soyez-curieux.fr.

Avènement de la photographie organique : manipulation des bactéries

A présent, une toute nouvelle ère est annoncée : l’avènement des bactéries. Quelques années auparavant, cette idée aurait pu faire l’objet d’un titre de film de science-fiction. Et pourtant, le miracle a bien eu lieu et l’impossible est devenu possible. L’organisme vivant convoité par les chercheurs répond au nom de : Escherichia coli. E. coli. Il s’agit ni plus ni moins d’un microorganisme vivant qui vit et s’épanouit à l’intérieur de l’intestin de l’ensemble des mammifères. Avec les années, il est devenu l’un des cobayes les plus affectionnés par la communauté scientifique.

Son utilisation en tant que pellicule vivante permet d’obtenir des résolutions 100 fois supérieures à celles des appareils photo les plus puissants. Technologie avant-gardiste, elle n’est encore qu’au stade expérimental, mais les premiers résultats sont très encourageants. Les journaux, et surtout les revues scientifiques en parlent comme étant une découverte révolutionnaire autant sur le plan biologique que l’ingénierie. Les chercheurs exploitent E. coli afin d’obtenir des bio pigments avec plusieurs nuances de couleurs.

Expérimentations sur la photographie organique

En principe, l’expérimentation réalisée par les chercheurs est basée sur l’injection de gènes d’algue bleue dans les microorganismes. Ainsi, ces bactéries développent alors des protéines qui réagissent sensiblement avec la lumière du soleil. Les premiers résultats ont démontré que des pigments colorés sont apparus. Ils virent ainsi de foncé au clair selon certaines conditions préalablement établies. Le seul inconvénient de cette méthode avant-gardiste est sûrement le temps de pose qui peut parfois s’étaler sur des heures.

Le développement des bactéries ne s’arrête pas seulement au stade de la biologie. Les scientifiques et les chercheurs qui se penchent sur la question ont pour ambition d’élaborer des usines de bactéries génétiquement modifiées. Lorsque ces bactéries seront au contact de la lumière du jour, elles seront capables de produire des substances spécifiques ou générer des réactions chimiques avec des métaux. Les équipes de chercheurs des universités du Texas et de Californie espèrent dans un futur proche être capable de manipuler les bactéries de la même manière que les pixels de n’importe quel moniteur. Néanmoins, cette avancée requiert d’abord un certain nombre de facteurs clés et d’étapes.

Résultats et interprétation de la photographie organique

Pour obtenir des résultats probants, il faut passer par une démarche scientifique visant le contrôle total des bactéries. On commence alors par implanter dans les bactéries des photorécepteurs à l’instar des phytochrome que l’on retrouve notamment dans la cyanobactérie. Les photorécepteurs rattachés aux bactéries réagissent à la présence de lumière et produisent des pigments. Le dispositif est ensuite programmé pour se mettre hors service dès qu’un faisceau lumineux la traverse. Les scientifiques ont alors pensé à fabriquer un pochoir pour laisser les rayons lumineux circuler.

Avec approximativement une demi-journée d’exposition, on constate alors que les bactéries exposés aux rayons produisent des pigments et semblent blanchâtres. Celles à l’abri de la lumière gagnent alors en coloration. L’image réfractée par ce phénomène possède une résolution de 16 méga pixels aucm2. L’agrégation de ces bactéries communes a permet de réaliser des photographies organiques. Les étudiants de la MIT travail aujourd’hui dans l’exploitation de ces bactéries dans les domaines conjointes de l’ingénierie et la biologie. Deux sortes de bactéries sont traitées, celles évoluant dans un milieu sombre et d’autres élevées dans un milieu éclairé.