Publié le : 18 mai 20213 mins de lecture

En sortant d’un bar avec des amis, Fernando Dassan a photographié le brouillard à l’aube à São Paulo. C’est ainsi que l’œuvre qui a conduit l’artiste à la Biennale de Florence 2013, où il a été récompensé. En plus d’être photographe, Dassan peint également, produit des vidéos et des animations. L’une de ses caractéristiques est d’enregistrer la manière dont chaque peinture a été réalisée et de proposer cet enregistrement à côté des œuvres. Dans cette série, nous voyons ses photos primées qui enregistrent la ville de São Paulo.

Pourquoi enregistrez-vous la production de toutes vos peintures ? Comment avez-vous eu cette idée ?

Une fois, alors que je faisais un tableau, mon père m’a demandé où était le premier trait et je n’avais pas de réponse. Avec le temps et l’émergence des nouvelles technologies, de plus en plus accessibles, je me suis souvenu de ce questionnement et j’ai décidé d’essayer d’enregistrer une séance de peinture. J’ai pensé que c’était une idée cool de livrer, en plus de la peinture, ce que j’appelle un « enregistrement de la naissance de l’œuvre » ensemble. Le seul hic est que pour réaliser le disque, il faut peindre à l’horizontale. Lorsque la surface n’est pas de grandes dimensions, je n’ai aucun problème, mais lorsqu’elle est grande, la peinture devient plus difficile à réaliser.

A la Biennale de Florence, vous avez participé avec des photos de l’aube de São Paulo. Qu’est-ce qui a inspiré cette série ?

En mai 2012, j’étais avec des amis dans un bar et en sortant, j’ai été impressionné par la densité du brouillard. Je n’avais aucun doute, je suis allé chez moi, j’ai pris mon matériel et j’ai fait une grande promenade dans la ville. J’ai tourné de 2h à 3h30 du matin.

Quels sont vos prochains projets ?

Je veux continuer à exposer et à améliorer de plus en plus mon style de peinture, de dessin, de photo et de vidéo. Je ne suis pas tellement préoccupé par les innovations. Je crois que le véritable rôle de l’art est d’émouvoir.